Actualités sur les examens biologiques de la syphilis

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La syphilis est une infection sexuellement transmissible (IST) dont l’agent responsable est Treponema pallidum sp. pallidum (TP). Son incidence est en constante augmentation depuis le début des années 2000 en Europe, notamment chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les patients vivants avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) [1]. Ainsi, selon Santé Publique France (SPF), 4 100 syphilis précoces ont été diagnostiquées en France en 2022 au sein des centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) dont 77 % chez des patients HSH [2]. Cette incidence est probablement sous-estimée car la syphilis n’est pas une maladie à déclaration obligatoire.

Classiquement, en l’absence de traitement, la syphilis évolue en une succession de stades cliniques (primaire, secondaire et tertiaire) séparés par des périodes de latence asymptomatiques (précoce et tardive) (fig. 1). Les principales manifestions cliniques sont cutanéo-muqueuses. Le stade primaire est caractérisé par une exulcération (ou chancre) indurée, indolore et le plus souvent unique. Le stade secondaire, témoignant de la dissémination hématogène de TP, se caractérise par des éruptions diffuses : d’abord discrète et fugace (1re floraison) puis une plus marquée avec des lésions papuleuses, infiltrées, monomorphes, non confluentes souvent cuivrées et bordées par une collerette desquamative (2e floraison) [3]. À ce stade, des atteintes muqueuses, phanériennes et palmoplantaires sont souvent associées à l’éruption cutanée et peuvent parfois être[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie générale et oncologique et CeGIDD, Hôpital Ambroise-Paré, AP-HP, BOULOGNE-BILLANCOURT.