Les KA constituent un motif de consultation de plus en plus fréquent, en particulier chez sujets âgés. Multiformes, elles siègent en zones photo-exposées et se palpent parfois plus qu’elles ne se voient, du fait de leur rugosité. Elles exposent à un risque de transformation en carcinome épidermoïde de l’ordre de 10 % à 10 ans, d’autant qu’elles présentent des caractéristiques menaçantes et surviennent sur des localisations ou des terrains à risque [1, 2]. Elles sont identifiées comme un précurseur dans 60 % des carcinomes épidermoïdes [3].
Critères cliniques péjoratifs
Les caractéristiques cliniques discriminantes sont importantes car elles guident le dermatologue dans la prise en charge thérapeutique. Ces critères péjoratifs peuvent être classés en critères majeurs ou mineurs [4].
Critères majeurs (IDRBEU) : induration/inflammation ; diamètre > 1 cm ; rapide augmentation de taille ; saignement (bleeding) ; érythème ; ulcération.
Critères mineurs : pigmentation ; palpables ; douleur ; prurit ; hyperkératose.
Par ailleurs, les KA résistantes ou récidivantes après un traitement bien conduit doivent être considérées à risque et traitées chirurgicalement. Ainsi, on voit trop souvent des KA multi-cryothérapées adressées à des stades de CEC étendus qui auraient pu être pris en charge plus tôt et plus facilement avec une chirurgie moins lourde et une moindre rançon cicatricielle. Il faut donc s’interdire plus de deux cryothérapies sur la même KA résistante ou récidivante et savoir proposer dans ce cas un traitement chirurgical rapidement.
La rapide augmentation de taille et l’induration sont des critères majeurs (fig. 1 et 2).
Les localisations à risque
Certaines localisations doivent être considérées à haut risque d’évolution vers un CEC.
Les lèvres et les oreilles constituent[...]
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