Les vaccins anti-Covid

Le principe de la vaccination est de simuler une infection par l’agent pathogène, en administrant une forme atténuée ou inactivée d’un agent infectieux (ou certains de ses composants) afin de provoquer une réaction du système immunitaire qui produira alors les anticorps nécessaires pour prévenir ou diminuer les risques d’infection, de dissémination du pathogène ou encore réduire la dangerosité d’une infection.

Dans le cadre du SARS-CoV-2, la protéine utilisée pour la réponse vaccinale est la protéine S (Spike), responsable de l’infection des cellules par le virus. En France, nous avons disposé de deux vaccins avec une technologie ARNm (Comirnaty, laboratoire Pfizer et Spikevax, laboratoire Moderna) et de deux vaccins avec une technologie à vecteur viral (Vaxzevria, laboratoire AstraZeneca et vaccin anti-Covid d26.COV2.S, laboratoire Janssen). Plus récemment, le vaccin NVX-CoV2373 Nuvaxovid (laboratoire Novavax), contenant la protéine de spicule et un adjuvant, de technologie “classique”, a été proposé. Environ 30 000 doses ont été réalisées en France.

Les réactions cutanées au vaccin anti-Covid

Au début de la vaccination, les réactions cutanées immédiates, à type d’urticaire et angiœdème, étaient majoritairement rapportées (84,2 % des cas), alors que les réactions retardées au site d’injection étaient présentes chez 0,8 à 1 % des vaccinés après la première dose et 0,2 à 1,1 % après la seconde [1, 2]. Par ailleurs, les réactions cutanées généralisées sévères ont une incidence estimée inférieure à 0,3 % [3].

Dans cet article, nous décrirons les réactions cutanées dites “retardées”, définies comme apparaissant 8 jours après l’injection de vaccin. Ces réactions prédominent chez les femmes (60 %), souvent après la première injection de vaccin (56 %) avec seulement 4 % de récurrence[...]

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