En 2015, Amnesty International estimait à 1,5 million le nombre de personnes transgenres dans l’Union européenne [1]. En France, le chiffre de 15 000 personnes transgenres était avancé par l’association ORTrans (Objectif Respect Trans) en 2018 [2].

Définitions de la transidentité et des personnes transgenres

On rappellera ces définitions simples autour de la transidentité [3] :
– les personnes transgenres (Tg) sont des personnes dont l’identité ou l’expression de genre, à des degrés divers, diverge du sexe attribué à la naissance ;
– un homme transgenre (TgH ; individu transgenre femme > homme, anciennement homme transsexuel) est une personne dont le sexe assigné à la naissance était féminin et qui s’identifie comme un homme ;
– une femme transgenre (TgF ; individu transgenre homme > femme, anciennement femme transsexuelle) est une personne dont le sexe attribué à la naissance était masculin et qui s’identifie comme une femme ;
– la transition (ou affirmation de genre) est le processus qui consiste à reconnaître, accepter et exprimer son identité de genre ;
– la dysphorie de genre est la détresse psychologique que peut éprouver une personne en raison d’une inadéquation entre son sexe biologique et son identité de genre. Ce sentiment de malaise ou d’insatisfaction peut être intense au point de conduire à la dépression et à l’anxiété, impactant de façon négative la vie quotidienne.

Il faut aussi garder en mémoire que la transition ou l’identité transgenre sont indépendantes des traitements chirurgicaux ou médicaux. Ainsi, un TgH peut tout à fait avoir des organes génitaux féminins, ce qui impacte, comme on le verra, l’initiation de l’isotrétinoïne.

Les patients transgenres ont des besoins dermatologiques uniques, et souvent non satisfaits, pendant la transition de genre, liés à l’hormonothérapie et à la chirurgie d’affirmation[...]

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