La classification des anomalies vasculaires de l’International Society for the Study of Vascular Anomalies (ISSVA) distingue toujours deux grands groupes d’anomalies vasculaires : les malformations vasculaires d’une part et les tumeurs vasculaires d’autre part. D’un point de vue physiopathologique, les malformations vasculaires sont faites de vaisseaux malformés, présents dès la naissance quoique pas toujours apparents à ce moment-là, tandis que les tumeurs vasculaires résultent d’une hyperplasie cellulaire. Les malformations peuvent toucher tous les types de vaisseaux. Sur le plan hémodynamique, on parle de malformation vasculaire à flux lent pour les malformations capillaires, veineuses et lymphatiques, et à flux rapide pour les malformations artério-veineuses. Les différents types de malformations peuvent s’associer pour réaliser des tableaux de malformation vasculaire complexe [1].

L‘identification des mutations génétiques à l’origine des malformations vasculaires, impliquant essentiellement les voies de signalisation RAS-MAP kinases et PIK3CA-AKT-mTOR, conduit à l’actualisation régulière de cette classification. Elle permet d’améliorer la compréhension des mécanismes physiopathologiques de ces pathologies et d’élargir les perspectives thérapeutiques, avec le repositionnement des thérapies ciblées développées pour d’autres pathologies, notamment cancéreuses, en lien avec les mêmes mutations génétiques [2].

La prise en charge des anomalies vasculaires avait fait l’objet d’un précédent article dans Réalités Thérapeutiques en Dermato-Vénérologie en 2015. L’objectif aujourd’hui est de faire un point d’actualité sur les avancées réalisées depuis.

Tumeurs vasculaires

1. Hémangiome infantile

Le propranolol systémique est le traitement des formes compliquées d’hémangiomes[...]

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