Les engelures constituent un acrosyndrome cutanéo-vasculaire idiopathique bénin lié à une hypersensibilité au froid. Le terme anglo-saxon correspondant dans la littérature est perniosis ou chilblain. Les engelures sont “classées” parmi les acrosyndromes vasculaires. Elles ne sont pas dues directement au froid contrairement aux gelures. Elles résulteraient d’une vasoconstriction prolongée anormale déclenchée par le froid et conduisant à une hypoxie cutanée puis à une réponse inflammatoire locale chez des personnes prédisposées [1].
Les engelures constituent un motif de consultation fréquent, indépendamment de leur regain de notoriété depuis le début de la pandémie de COVID-19. Alors qu’il s’agit de lésions bénignes connues de tous, elles conduisent souvent à la pratique d’explorations paracliniques exhaustives par crainte de passer à côté d’un diagnostic différentiel ou d’une connectivite.
Nous détaillerons tout d’abord le tableau clinique des engelures idiopathiques puis nous discuterons des diagnostics différentiels et des engelures secondaires, encore appelées pseudo-
engelures. Enfin, les traitements seront abordés.
Les engelures idiopathiques
1. Clinique
Les circonstances d’apparition des engelures idiopathiques sont stéréotypées et forment la base du diagnostic. Les engelures surviennent après une exposition continue à une température basse mais restant supérieure au point de congélation (8 à 10 °C). Elles sont décrites dès l’automne et parfois jusqu’au printemps. L’humidité, climatique ou liée à la transpiration du patient, semble être un facteur déclenchant important. Certaines professions, activités de loisir extérieures ou conditions de vie favorisent leur apparition. Tous les âges peuvent être atteints mais il s’agit[...]
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