La prise en charge du carcinome basocellulaire localement avancé (CBCla), non accessible à une chirurgie ou une radiothérapie, a été révolutionnée ces dernières années par l’utilisation des inhibiteurs de la voie Sonic Hedgehog (ISH). Ces molécules permettent en effet un bon contrôle de la maladie dans la majorité des cas. Cependant, la durée de traitement reste limitée en raison de leur toxicité et un certain nombre de malades en réponse récidivent à l’arrêt du traitement.

Une étude française portant sur 119 patients a pu montrer qu’après obtention d’une réponse complète, seulement 40 % (en excluant les patients atteints de syndrome de Gorlin) ne présentaient pas de récidive à 3 ans [1]. Dans une autre étude portant sur la qualité de vie, une récidive était observée chez 11 patients sur 35 avec CBCla (31 %) qui étaient en réponse complète après arrêt du vismodegib avec un suivi de 6 mois [2].

Se pose alors la question de la meilleure stratégie pour maintenir la réponse : association à la chirurgie ? à la radiothérapie ? traitement d’entretien allégé par ISH ? autres possibilités thérapeutiques médicales ?

Nous proposons dans cet article un état des lieux des traitements médicaux des CBCla puis les perspectives d’association afin d’obtenir une réponse durable.

Traitements médicaux

1. Inhibiteurs de la voie Sonic Hedgehog

• Physiopathologie

La voie Sonic Hedgehog (SH) joue un rôle important dans le développement embryonnaire et est normalement inactive chez l’adulte. La découverte de mutations de la voie SH dans le syndrome de Gorlin a permis d’identifier l’activation de cette voie comme responsable du développement des carcinomes basocellulaires (CBC) [3].

En l’absence de son ligand SH, le gène PTCH1 maintient la protéine SMO inactive (fig. 1).[...]

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