Dermatoses éosinophiliques

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Rappels sur l’éosinophile

Les éosinophiles ne constituent que 2 à 10 % des leucocytes circulants et leur séjour sanguin est très court. Ils ont en effet de grandes capacités de migration dans les tissus et, à l’état physiologique, on les observe essentiellement dans les muqueuses où ils jouent un rôle essentiel dans la défense immunitaire, notamment antiparasitaire et antitumorale. Il est cependant maintenant bien établi que les éosinophiles attirés dans les tissus comme la peau participent en situation pathologique à la réaction inflammatoire, à sa pérennisation et à son amplification par la production de nombreuses substances détaillées dans la figure 1 [1].

Les dermatoses associées à une éosinophilie sanguine et/ou cutanée

L’éosinophilie sanguine et/ou tissulaire constitue un élément important d’orientation diagnostique dans de nombreuses affections à expression cutanée. L’appartenance de ces maladies au spectre des dermatoses éosinophiliques peut être discutée, par exemple pour la fasciite de Shulman, mais l’inconstance des éosinophiles dans le sang et/ou les tissus et le manque d’arguments fondamentaux en faveur du rôle directement pathogène des éosinophiles dans ces affections sont des arguments contre leur intégration dans le groupe des dermatoses éosinophiliques à proprement parler (tableau I). Quelle que soit la pathologie, il est nécessaire en cas d’hyperéosinophilie majeure et/ou prolongée de vérifier l’absence d’infiltration d’un autre organe que la peau, notamment le cœur.

Les dermatoses éosinophiliques

Elles ont pour critère diagnostique principal une éosinophilie tissulaire et parfois périphérique, mais n’appartiennent à aucun autre cadre nosologique classique (tableau[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Hôpital Claude Huriez, CHRU, LILLE. Université Lille 2, Inserm U1011, Institut Pasteur, LILLE.