Peau et infection par le VIH : le dermatologue au cœur de la prise en charge

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Dès le début de l’épidémie VIH, les dermatologues ont été confrontés à de nombreuses manifestations cutanéomuqueuses au premier rang desquelles figurait la maladie de Kaposi (MK). Certaines d’entre elles constituent encore des circonstances de découverte d’une séropositivité pour le VIH, que ce soit dans un contexte de primo-infection ou dans un contexte de diagnostic tardif chez des personnes sévèrement immunodéprimées.

Ainsi, le dermatologue conserve de nos jours un rôle majeur dans le dépistage et le contrôle de l’épidémie du VIH en France. Mais il doit également s’inscrire dans le parcours de soins d’une personne vivant avec le VIH (PVVIH) : la peau et les muqueuses restent, en effet, la cible de nombreux processus infectieux, tumoraux, inflammatoires ou en lien avec les thérapeutiques prises au long cours (syndrome de lipodystrophie). Le panel des atteintes cutanéomuqueuses des années 1990 a cependant évolué de façon parallèle aux progrès thérapeutiques et au vieillissement des PVVIH, comme le soulignent deux revues récentes, certaines d’entre elles pouvant régresser après l’introduction d’un traitement antirétroviral efficace (ART) [1, 2].

Les PVVIH sont par ailleurs plus longuement exposées aux effets délétères de l’inflammation chronique secondaire à l’infection VIH qui persiste en raison d’un arsenal thérapeutique anti-VIH encore insuffisant (encadré). De plus, elles présentent par rapport à la population générale française un risque plus élevé pour certains types de cancer [3], qui a conduit à l’élaboration de recommandations spécifiques pour leur dépistage/diagnostic précoce, notamment pour les cancers cutanés et anogénitaux (tableau I). Ainsi, la sensibilisation des dermatologues vis-à-vis de l’infection par le VIH reste bien d’actualité.

Deux thématiques ont été retenues pour cette mise au point :
la MK, en raison de son grand polymorphisme clinique alors qu’elle reste une circonstance de découverte d’une séropositivité au VIH en France et qu’elle[...]

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À propos de l’auteur

Aix-Marseille Univ, Inserm, IRD, SESSTIM, Sciences économiques & sociales de la santé & traitement de l’information médicale, APHM Hôpital Sainte-Marguerite, Service d’Immunohématologie clinique, MARSEILLE.