Immunologie de la peau en pratique

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Revisitons les concepts

Nous avons tous appris que les maladies inflammatoires et auto-immunes étaient la résultante d’un triptyque de régulation entre les gènes, l’environnement et le système immunitaire. Si l’on réfléchit plus loin, les maladies inflammatoires ne sont liées qu’à la dérégulation du système immunitaire (une maladie inflammatoire est immunitaire) et le système immunitaire est modulé non seulement par le polymorphisme des gènes mais aussi par toutes les petites molécules qui régulent l’expression des gènes (épigénome), par l’environnement, la structure des épithéliums, le neuropsychisme, le microbiote et le métabolisme, tous ces acteurs ayant un impact sur les cellules immunes (fig. 1).

La cinétique du système immunitaire

Le système immunitaire n’est pas figé, il s’active et s’inactive en fonction des situations de stress (infection, cancer) mais, de manière impressionnante, la plupart du temps, il arrive chez l’individu à retrouver des fonctions dites “homéostatiques”, “de base”, ce qui empêche d’arriver à une situation d’hyperimmunité permanente (maladie auto-immune) ou d’hypo-immunité permanente (qui favorise l’émergence des cancers) [1]. Cet équilibre est lié à un fin système de régulation entre des cellules immunitaires effectrices et régulatrices.

La gestion des énergies

Comme résumé sur la figure 2 (inspirée de Straub RH, Nat Rev Rheumatol, 2017), dans une situation normale, nous utilisons l’énergie apportée par notre alimentation pour assurer le fonctionnement de nos organes (énergie de base), nous dépenser (énergie de dépense physique), assurer le fonctionnement de notre cerveau et être en bonne forme psychique (énergie neuropsychique), et assurer le fonctionnement homéostatique de notre système immunitaire (panel de gauche de la[...]

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À propos de l’auteur

Service de dermatologie et INSERM U976, Hôpital Saint-Louis, PARIS.