Vous avez dit Traser ?

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  1. Conclusion

Cela fait plus de 50 ans, avec le maser d’abord puis le laser, que l’énergie lumineuse rend de grands services en médecine, en particulier en dermatologie. Cependant, l’appareil qui sert à tout faire n’existe pas, obligeant les médecins à s’équiper d’un “parc d’appareils”. L’investissement qui en découle et son corollaire – sa rentabilité – en refroidissent plus d’un, ce qui est un comble pour une énergie thermique !

En 2013, un nouvel appareil a été présenté : le TRASER, acronyme de Total Réflexion Amplification of Spontaneous Emission of Radiation. Ce dispositif utilise comme source une lampe flash qui permet l’émission de photons à travers un gaz liquide ou un solide, comme des “cartouches” additionnelles pour obtenir plusieurs longueurs d’ondes disponibles.

Dans le prototype présenté, le gaz liquide est du pyrrométhène 556 qui émet à 544 nm, une longueur d’onde adaptée à une cible vasculaire et se rapprochant d’un laser à colorant pulsé. Le crystal est le sulforhodamine chloride 640 pour un pic à 654 nm pour une utilisation dans le domaine du pigmentaire, voire de l’épilation laser [1].

Le TRASER est aussi de conception simplifiée par rapport à un laser, avec l’absence de contact avec l’extérieur de solutions chimiques pouvant exposer à un problème éventuel de toxicité, et simplifie théoriquement de fait sa maintenance.

La première étude clinique chez l’Homme est réalisée 1 an après, en 2014, avec démonstration de l’efficacité clinique sur une cible vasculaire, avec biopsie confirmant une thrombose intraluminale de vaisseaux superficiels et profonds selon les paramètres utilisés [2]. Puis, il faut attendre près de 4 ans pour la publication des premiers résultats cliniques. Friedman effectue une étude sur 13 sujets avec des télangiectasies du nez de taille variable (0,1-1 mm), utilisant un spot de 12 mm et faisant varier, selon l’aspect clinique, la fluence (15 à 40 J/cm2) et la durée d’impulsion (20 à 40 ms). Le “end-point” retenu est un vasospasme du vaisseau traité. L’énergie délivrée est couplée à un système de refroidissement épidermique par saphir pour une température de surface de 10 °C environ [3].

Les patients bénéficient d’un suivi à J2, J7 et J30 après le traitement, avec prise de clichés photographiques et recueil de tout effet secondaire éventuel.

Les résultats montrent une amélioration supérieure à 75 % des lésions après le traitement et une échelle de satisfaction de 4,9 sur 5 pour les patients, ainsi qu’une douleur estimée à 1 sur une échelle de 10. Un des avantages du TRASER est d’être peu douloureux, phénomène expliqué par une[...]

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À propos des auteurs

Cabinet de Dermatologie, Saint-Paul-de-Vence.

Centre médical Saint-Jean, ARRAS.

Cabinet de Dermatologie, PARIS.