Retentissement psychique de la dermatite atopique

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La dermatite atopique (DA) est une maladie inflammatoire chronique avec un fort retentissement physique, social mais également psychique. La DA résulte de mécanismes multifactoriels complexes impliquant des facteurs génétiques, immunologiques et environnementaux [1]. Ces dernières années, les avancées sur la DA connaissent un véritable “boom”. Les anomalies de la barrière cutanée sont mieux définies, que ce soit sur le plan lipidique ou protéique, en particulier le rôle de la filaggrine dont le gène est muté chez certains patients. L’aspect immunologique est mieux compris, en particulier l’importance de la voie Th2.

Malgré ces nouvelles avancées, la physiopathologie de la DA reste complexe et de nombreux travaux en cours vont permettre d’approfondir nos connaissances. Ces nouveaux éléments attestent des différents types d’anomalies dans la DA, anomalies plus ou moins prépondérantes chez chaque patient. En parallèle, le rôle et l’impact du stress dans la DA entraînent le patient dans un cercle vicieux. Le stress provoque ou aggrave la DA qui, elle-même, est un stress pour le patient. Le retentissement psychique et le vécu de la maladie impactent la vie du patient et le dermatologue devrait occuper une place majeure dans l’accompagnement des patients, la détection de leur stress et leur souffrance psychique [2].

Relation entre peau et stress : le système neuro-endocrino-immuno-cutané

Chaque individu est confronté quotidiennement à de multiples stress, qu’ils soient aigus ou chroniques, physiques ou psychiques. Pour lutter contre le stress auquel est soumis notre organisme, de nombreux phénomènes d’adaptation se mettent en place. La peau, visible à nos propres yeux et à ceux de gens qui nous entourent, traduit cette adaptation comme le montrent plusieurs adages : “être rouge de honte”, “être jaune de jalousie”, “être vert de rage” ou “être mal dans sa peau”.

Le stress active le système endocrinien et le système nerveux pour permettre à l’organisme de s’adapter. L’axe hypothalamo-hypophysaire et le système nerveux sympathique sont activés [3]. L’hypothalamus sécrète de la CRH (Corticotropin-releasing hormone) qui[...]

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À propos des auteurs

Service de Dermatologie, CHRU, BREST. Laboratoire Interactions Epithéliums Neurones, LIEN, Université de BREST.

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