Les plantes qui agressent notre peau

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Certaines plantes de nos jardins, de nos campagnes ou plus exotiques sont susceptibles d’agresser notre peau lorsque nous entrons en contact avec elles. Nous nous proposons ici d’apporter des réponses à ces trois questions : quels sont les mécanismes de cette “agression” ? quelles sont les lésions cutanées engendrées ? et surtout, de quelles plantes devons-nous nous méfier ?

Certaines plantes sont susceptibles d’occasionner des lésions cutanées chez tout individu lors d’un contact. Ces phytodermatoses de contact sont dites irritatives pour les opposer aux phytodermatoses allergiques qui, en général, ne touchent pas tous les individus en contact avec elles et dont ne nous parlerons pas ici. Nous n’aborderons pas non plus le problème des plantes africaines encore utilisées en thérapeutique sur ce continent et à l’origine de problèmes cutanés parfois sévères.

Les plantes peuvent être irritantes par différents mécanismes physiopathologiques. Cette irritation peut être d’origine mécanique, chimique, à type d’urticaire non immunologique ou encore phototoxique.

Phytodermatoses par irritation mécanique

Certaines, évidentes, sont bien connues. Qui ne s’est jamais piqué avec un arbuste épineux ou coupé avec une herbe ? Les excoriations variées, piqûres, griffures, coupures sont sans spécificité mais constituent une porte d’entrée infectieuse. De très nombreuses plantes peuvent être en cause, en particulier sous nos climats, des Rosacées, famille à laquelle appartiennent les rosiers, ainsi que les ronces du mûrier des haies ou le prunellier (Prunus spinosa), des Astéracées comme le chardon (Cirsium arvense) et la laitue sauvage (Lactuca serriola) qui sont hérissées d’épines ou des Graminées dont de nombreuses variétés sont des herbes coupantes.

Dans les régions subtropicales et désertiques, les différentes Cactacées sont redoutées pour leurs “piquants”. Mais les dermites occasionnées par les Cactacées du genre Opuntia sont surtout dues aux glochides, touffes de petits poils courts acérés qui hérissent les aréoles de ces cactus (fig. 1). Ces glochides se détachent facilement de la plante et pénètrent dans la peau d’où[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, CHU d’ANGERS.