Reste-t-il des voies à moduler dans le psoriasis ? Concepts actuels et futures voies

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Le psoriasis est une maladie inflammatoire de la peau dans laquelle interviennent de nombreux acteurs de la réponse immunitaire, chacun étant la cible potentielle de traitements actuellement disponibles ou qui seront développés dans le futur : cytokines, récepteurs de cytokines, antigènes de surface, transducteurs de signaux intracellulaires et facteurs de transcription.

Schématiquement, l’immunologie du psoriasis fait intervenir des acteurs précoces (signaux dangers, auto-antigènes comme la cathélicidine – un peptide antimicrobien – et cellules dendritiques plasmacytoïdes) et des boucles d’inflammation plus tardives (lymphocytes T CD4 et CD8, polynucléaires neutrophiles). Les lymphocytes T CD4 clés dans la physiopathologie du psoriasis sont les lymphocytes Th1 (qui prolifèrent en présence d’IL12, produisent de l’IFNγ et sont sous le contrôle du facteur de transcription T-Bet), Th17 (qui prolifèrent en présence d’IL23 et de TGFβ, produisent de l’IL17 et sont sous le contrôle du facteur de transcription ROR-γ) et Th22 (qui produisent de l’IL22). D’autres populations de lymphocytes T, qui n’ont pas un récepteur T classique polymorphe pour tous les antigènes appelés lymphocytes T non conventionnels (lymphocytes NK et autres cellules lymphoïdes innées, NKT, gamma delta), ont un rôle crucial dans le psoriasis. Pour pouvoir s’activer, toutes les cellules du système immunitaire vont “allumer” des voies de signalisation intracellulaire avec la voie JAK/STAT et la voie PDE4 (phosphodiestérase 4) qui sont importantes dans le psoriasis.

Plusieurs classes thérapeutiques sont développées ou en cours de développement pour le psoriasis :

  • Les petites molécules ayant un faible poids moléculaire

>>> Les Jakinib ou inhibiteurs de JAK :

  • le tofacitinib (inhibiteur de JAK1/3), qui est utilisé aux États-Unis dans la polyarthrite rhumatoïde mais n’a pas été approuvé dans l’indication psoriasis bien qu’il soit efficace ;
  • le ruxolitinib (inhibiteur de JAK1/2), en développement en application topique ;
  • le baricitinib (inhibiteur de JAK1/3) en développement par voie orale.

>>> Les inhibiteurs de PDE4 (aprémilast), qui viennent d’avoir l’AMM dans le psoriasis modéré à sévère en cas d’échec, de contre-indication ou d’intolérance aux traitements systémiques non biologiques.

  • Les agents biologiques, représentés à l’heure actuelle par les anticorps monoclonaux

>>> Les bloqueurs du TNFα :

  • l’infliximab, l’adalimumab, l’étanercept, qui ont l’AMM ;
  • le certolizumab pégol, qui a une demi-vie plus longue que les autres bloqueurs du TNFα, est en cours de développement.

>>> Les[...]

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À propos de l’auteur

Service de dermatologie et INSERM U976, Hôpital Saint-Louis, PARIS.