Tumeurs vasculaires de l’enfant

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Les anomalies vasculaires superficielles constituent un groupe hétérogène de pathologies développées aux dépens des vaisseaux de tous types. La classification des anomalies vasculaires, adoptée en 1992 et actualisée en 2015, distingue deux grands groupes d’anomalies vasculaires : les malformations d’une part, les tumeurs d’autre part [1-2].

D’un point de vue physiopathologique, les malformations vasculaires sont constituées de vaisseaux malformés, présents dès la naissance quoique pas toujours apparents à ce moment-là, tandis que les tumeurs vasculaires résultent d’une prolifération cellulaire.

Le terme “angiome” ne devrait être réservé qu’aux tumeurs vasculaires, le suffixe “oma” indiquant leur nature tumorale. Les tumeurs vasculaires de l’enfant sont des tumeurs bénignes, pouvant néanmoins entraîner ou s’associer à des complications locorégionales. La tumeur vasculaire la plus fréquente de l’enfant est de loin l’hémangiome infantile.

Hémangiomes infantiles

L’hémangiome infantile (HI) est l’anomalie vasculaire la plus fréquente chez l’enfant, touchant entre 5 et 10 % des bébés après leur naissance. Il est classiquement dit que les HI siègent préférentiellement dans la région tête et cou, mais une étude épidémiologique récente tend à montrer que les HI sont également répartis sur le tégument [3]. Les facteurs de risque pour développer un HI sont la grande prématurité, un poids de naissance inférieur à 1 500 g, les anomalies placentaires (éclampsie, procédures invasives), le sexe féminin, un âge maternel élevé, une grossesse multiple. Plus l’hémangiome est grave, plus le ratio filles/garçons est grand.

Qu’ils soient superficiels, sous-cutanés ou mixtes, les HI présentent une évolution stéréotypée : ils apparaissent dans les jours ou semaines après la naissance, augmentent progressivement de taille pendant quelques mois à 1 an, puis involuent spontanément, très lentement, en plusieurs années, mais peuvent laisser une cicatrice. Devant une lésion caractéristique, il n’y a pas d’indication à effectuer un examen complémentaire. En cas de doute diagnostique, des examens paracliniques peuvent être indiqués, au mieux pratiqués par une équipe spécialisée.

L’écho-Doppler montre une masse sous-cutanée[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Hôpital Necker, PARIS.