Quoi de neuf en pathologie unguéale ?

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Pas de très grandes découvertes, mais certaines remarques utiles méritent d’être présentées au cours de cette Année thérapeutique.

Tumeurs

Chez une Mexicaine de 80 ans, un ongle de gros orteil en corne de bélier, succédant à un traumatisme survenu deux années auparavant, s’accompagnait d’une masse immobile et infiltrée de 4 3 3 3 2 cm. Il existait une hyperpigmentation proximale de la tablette. Après excision totale de la tumeur, l’histologie a révélé un onychomatricome géant dont il n’existait que deux autres observations dans la littérature [1].

L’onychomatricome est une tumeur fibro-épithéliale principalement d’origine matricielle. Ses caractères histopathologiques diffèrent selon les sections proximales et distales. Les auteurs ont fait une reconstitution spatiale tridimensionnelle de la tumeur pour la différencier des autres tumeurs de l’appareil unguéal. Les marqueurs CD34 et CD99 se sont avérés particulièrement utiles pour différencier l’onychomatricome [2].

L’étude d’une série de 34 cas a permis à l’équipe lyonnaise du professeur Luc Thomas de démontrer que l’association de critères diagnostiques cliniques et de quelques nouveaux signes dermoscopiques pouvait améliorer le diagnostic préopératoire de cette tumeur relativement rare. Les critères retenus par les auteurs sont les suivants : lignes leuconychiques longitudinales parallèles, lésions aux bords parallèles, hématomes filiformes, globules foncés, dépressions ponctuées et, enfin, épaississement du bord libre [3] (fig. 1A et B).

Comme traitement de l’onychomatricome, l’excision tangentielle de la tumeur matricielle semble la technique préférable pour prévenir les dystrophies unguéales, bien que l’excision risque d’être incomplète. Par conséquent, la technique micrographique de Mohs a été utilisée pour ôter l’onychomatricome avec un minimum de perte tissulaire normale tout en prévenant les récurrences [4].

Après une infection staphylococcique cutanée, Amarouch et al. [5] ont observé l’apparition d’un fibrokératome digital.

Les tumeurs glomiques sont peu fréquentes aux doigts. Un faible nombre de cas multifocaux ont été publiés, la plupart en relation avec un désordre génétique. Yuen et al. [6] rapportent le cas de tumeurs glomiques multifocales de la même main chez un patient atteint de neurofibromatose de type I.

L’angiokératome pseudo-lymphomateux acral de l’enfant[...]

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À propos de l’auteur

Centre de diagnostic et traitement des maladies des ongles, CANNES.