Hors AMM, la prescription d’imiquimod se généralise pour traiter les néoplasies intravulvaires (VIN) classiques, induites par le papillomavirus humain (HPV). L’imiquimod stimule à la fois l’immunité innée et acquise, et possède ainsi des propriétés antivirales et antitumorales.
La classification des VIN vient tout récemment d’évoluer en se rapprochant de la dénomination gynécologique et en recommandant d’utiliser le terme HSIL (High-grade Squamous Intraepithelial Lesion). Néanmoins, par simplicité, nous continuerons d’utiliser le terme de VIN classique dans cet article.
Les principales études
>>> C’est en 2008 que l’équipe hollandaise de van Seters et al. [1] a publié une vaste étude randomisée en double aveugle, contre placebo. 52 patientes ont appliqué l’imiquimod à 5 %, à raison de 2 fois par semaine pendant 16 semaines, ou le placebo. Respectivement 18/26 et 19/26 patientes avaient eu au moins un traitement chirurgical au préalable. L’imiquimod s’est révélé significativement supérieur au placebo, avec une réduction de plus de 25 % de la taille des lésions chez 21/26 patientes contre 0/26 sous placebo (p < 0,001). Une régression totale des lésions a été constatée chez 9 patientes du groupe imiquimod à la 20e semaine, sans récidive après un an de suivi. Une diminution significative des symptômes cliniques (douleurs, prurit) a également été constatée à la 20e semaine et au 12e mois.
Sur le plan biologique, le HPV, présent dans 96 % des cas avant traitement, a disparu des lésions chez 58 % des femmes du groupe imiquimod contre 8 % dans le groupe placebo (p < 0,001).
On parlait à l’époque de grades pour les VIN (1, 2 et 3) et une régression histologique du grade lésionnel (du grade 2 ou 3 à un grade inférieur) a été constatée chez 69 % des patientes sous imiquimod contre 4 % sous placebo (p < 0,001). Une progression des lésions vers un cancer invasif (plus de 1 mm de profondeur) a été observée dans 2 cas sous placebo et dans 1 observation sous imiquimod.
De plus, sous imiquimod, le nombre de cellules dendritiques CD1a+, T CD8+ et Natural Killer CD9+ dans l’épiderme a augmenté significativement, tandis que le nombre de cellules dendritiques CD207+, CD208+ et T régulatrices avait, lui, diminué dans le derme. Ces modifications du nombre de cellules immunitaires situées dans le derme et l’épiderme n’ont été observées que chez les patientes ayant bénéficié d’une diminution supérieur à 75 % de leurs lésions. Ces résultats seraient directement en rapport[...]
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