
Quoi de neuf en pathologie infectieuse ?
Infections virales 1. Efficacité, tolérance et immunogénicité de la vaccination…

Quoi de neuf dans le psoriasis ?
Toujours beaucoup de publications au sujet du psoriasis. Il ne faut pas oublier, quand on voit un patient psoriasique, de passer le temps nécessaire avec lui afin de dépister d’éventuelles comorbidités. Même si leur liste s’allonge sans doute de façon un peu abusive, de nombreuses comorbidités sont avérées et il est important de les repérer pour éviter qu’elles ne s’aggravent.
Les biothérapies – qui semblent de plus en plus avoir un bon rapport efficacité/tolérance – ont révolutionné le traitement des psoriasis sévères. De nouvelles biothérapies apparaissent sur le marché, dont les objectifs en termes de résultat sont encore plus ambitieux. Nous serons d’ailleurs en première ligne au moment de la commercialisation, car l’indication dermatologique a été validée avant que ne soient terminés les essais en rhumatologie. Les biosimilaires arrivent, pour les premières mises sur le marché, avec les questions que l’on peut se poser sur leur similarité.
Les psoriasis plus légers ne sont pas oubliés dans les recherches. Il faut dire que ce sont les plus nombreux et que nous manquons de moyens thérapeutiques nouveaux, efficaces et peu astreignants, capables de stimuler l’adhésion du patient à son traitement. De nombreux essais cliniques sont en cours pour ces patients.
Pour les psoriasis modérés, une nouvelle molécule per os va bientôt être commercialisée. Moyennement efficace statistiquement, elle est cependant bien tolérée et simple de prescription, et devrait donc s’introduire dans nos habitudes thérapeutiques.

Lasers non ablatifs fractionnés : joindre l’utile au “presque agréable” ?
Pour tous les déçus des lasers non ablatifs, ou pour…

Actualités dans les tumeurs et malformations vasculaires
Les anomalies vasculaires superficielles constituent un large groupe de pathologies malformatives ou tumorales, développées aux dépens des vaisseaux de tous types. Les tumeurs vasculaires, résultent d’une hyperplasie cellulaire, alors que les malformations sont faites de vaisseaux dysplasiques. Cette différence physiopathologique est la base de la classification de l’ISSVA (International Society for the Study of Vascular Anomalies).
Les tumeurs sont dominées par l’hémangiome infantile, de loin le plus fréquent, dont le traitement, si nécessaire, repose sur le propranolol. Les hémangiomes congénitaux et les tumeurs associées au phénomène de Kasabach-Merritt sont des tumeurs beaucoup plus rares. Les malformations vasculaires à flux lent sont les malformations capillaires, veineuses et lymphatiques ; celles à flux rapide sont les malformations artério-veineuses. Ces différents types de malformations peuvent être combinés. Les malformations vasculaires font actuellement l’objet d’un démembrement génétique croissant.

Microscopie confocale des lésions pigmentées vulvaires
Les lésions pigmentées vulvaires sont souvent de diagnostic clinique et dermatoscopique difficile, en particulier pour ce qui concerne la différenciation du mélanome et des mélanoses.
La microscopie confocale (MC) par réflectance, une technique d’imagerie émergente, a été récemment utilisée pour le diagnostic non invasif des pigmentations vulvaires, car elle permet de saisir des images des différentes couches de la muqueuse en temps réel, in vivo et de manière non invasive. Elle fournit des images de haute résolution proches de celles obtenues par le microscope optique sur des coupes histologiques classiques.
Cette technique aide le clinicien dans le diagnostic précoce des mélanomes muqueux. Elle peut également être utile pour définir les marges chirurgicales des mélanomes vulvaires et identifier précocement d’éventuelles récidives.

Limites des scores d’évaluation pour l’appréciation de la sévérité du psoriasis et de l’efficacité des traitements
Depuis une dizaine d’années, l’arrivée de nouvelles thérapeutiques efficaces s’est accompagnée de la création de différents scores d’évaluation de la sévérité du psoriasis. Ces scores de sévérité et ces échelles de qualité de vie sont des outils utiles, mais ils n’évaluent pas l’ensemble des champs impactés dans la vie du malade.
Les scores et les échelles de qualité de vie sont donc imparfaits. Il sera probablement nécessaire de pouvoir disposer, dans l’avenir, d’outils évaluant plus globalement le vécu subjectif du malade et l’évolution objective de la maladie. Cela permettrait d’adapter au mieux nos propositions thérapeutiques, de répondre aux attentes des malades et d’apporter une prise en charge plus globale, donc plus pertinente.

Atteintes oculo-palpébrales de la rosacée
La rosacée peut toucher les paupières et la surface oculaire. L’atteinte principale est l’inflammation des paupières ou blépharite, avec un dysfonctionnement des glandes de Meibomius qui engendre des symptômes de sécheresse oculaire liés à une hyperévaporation des larmes.
Des complications infectieuses et immunologiques de la surface oculaire, en particulier de la cornée, sont classiques, en rapport avec une surinfection meibomienne. La vision peut être altérée dans les formes sévères avec atteinte cornéenne.
Le traitement repose sur les soins d’hygiène des paupières, les antibiotiques, voire les anti-inflammatoires.

Eczéma du visage d’origine professionnelle
L’eczéma du visage d’origine professionnelle ne représente que 9 % des dermatoses professionnelles. Il est principalement dû à une exposition aéroportée de particules allergisantes, dont les plus fréquentes proviennent de végétaux et de résines. Cependant, une exposition à l’allergène par voie directe ou manuportée peut être responsable de l’eczéma.
Il est important de distinguer la dermite de contact allergique de la dermatite d’irritation, très fréquente dans les milieux professionnels et dont la prise en charge sera bien différente. Un bilan par tests épicutanés est nécessaire afin de trouver l’allergène incriminé. Un traitement symptomatique et une éviction stricte de l’allergène permettent une guérison de cet eczéma de contact.

Pityriasis rubra pilaire : une dermatose à connaître
Le pityriasis rubra pilaire est une dermatose hétérogène rare, qui associe trois éléments sémiologiques à divers degrés : une papule cornée folliculaire, une kératodermie palmoplantaire orangée et des lésions érythémato-squameuses, avec des intervalles de peau saine.
L’origine est peu claire avec, dans la majorité des cas, des facteurs déclenchants traumatiques ou infectieux, probablement sur un terrain prédisposé. Dans d’autres cas, on retrouve une association à des désordres immunologiques ou bien, dans des cas familiaux, des anomalies génétiques de la kératinisation proches d’une ichtyose.
L’évolution est variable en fonction des formes cliniques. La prise en charge thérapeutique est mal codifiée. Les nouveaux inhibiteurs du TNF et les anti-Il 12/23 semblent changer la stratégie thérapeutique.

Le pityriasis lichénoïde
Le pityriasis lichénoïde (PL) est un trouble de la kératinisation qui affecte de manière prépondérante les adultes jeunes et les enfants. Trois formes cliniques sont décrites : le pityriasis lichénoïde chronique, le pityriasis lichénoïde et varioliforme aigu (dont la distinction est en réalité très discutable s’agissant de tableaux extrêmes d’une même entité), et le pityriasis lichénoïde et varioliforme aigu ulcéro-nécrotique fébrile, forme beaucoup plus rare qui peut mettre en jeu le pronostic vital.
Quels que soient la présentation clinique et les différents traitements proposés, l’évolution est marquée par des poussées qui se succèdent souvent durant plusieurs mois, voire plusieurs années.
Si l’étiopathogénie n’est pas encore élucidée, plusieurs indices laissent penser que le PL pourrait traduire un état lymphoprolifératif à la frontière d’une pathologie inflammatoire et néoplasique appartenant notamment au spectre des lymphoproliférations cutanées CD30+.