
Pensez aux chenilles processionnaires du pin !
Les chenilles processionnaires du pin font partie des 150 espèces de Lépidoptères capables d’entraîner des lésions cutanées et muqueuses. Elles possèdent des poils urticants qui, en pénétrant dans la peau, provoquent un prurit intense, des lésions cutanées papulo-érythémateuses, strophulus-like, des excoriations (entre autres) et d’autres symptômes (conjonctivite, toux, bronchospasme et même anaphylaxie).
Le diagnostic est basé sur la notion de contact avec les poils des chenilles (forêt de pins infestée), l’interrogatoire, l’examen clinique, le scotch test et la dermoscopie. Les symptômes sont d’apparition plus rapide dans les formes IgE-dépendantes que dans les formes non IgE-dépendantes.
Naguère cantonnées au sud de l’Europe, les chenilles processionnaires du pin ont progressé vers le nord, atteignant désormais presque toute la France et l’Allemagne.

La maladie de Kaposi : où en est-on ?
La maladie de Kaposi (MK) est une maladie opportuniste constituée de la prolifération de cellules endothéliales lymphatiques infectées par le virus herpès humain 8 (HHV-8). Les quatre formes clinico-épidémiologiques distinctes ont pour points communs l’histologie et l’association au virus HHV-8 (l’infection HHV-8 étant un élément nécessaire mais pas suffisant pour le développement d’une MK).
Cliniquement, le pronostic peut être très variable d’une entité à l’autre : évolution indolente chez le sujet âgé avec MK classique ou évolution agressive avec atteinte multiviscérale symptomatique pour la MK liée au VIH. L’incidence et le pronostic de cette dernière entité ont cependant été totalement modifiés avec l’arrivée des thérapeutiques antirétrovirales hautement actives (HAART).
La décision et le choix du traitement doivent prendre en compte ce polymorphisme clinique et évolutif, et vont de l’abstention thérapeutique à la mise en place de chimiothérapies systémiques, en général de type anthracyclines liposomales ou taxanes.
L’introduction des HAART dans la MK liée au VIH et la diminution du régime immunosuppresseur avec modification en faveur des inhibiteurs de mTor dans la MK du transplanté ont révolutionné le pronostic et la prise en charge des patients.

Fiche de dermoscopie n°2
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