La dermatite atopique (DA) est une pathologie inflammatoire chronique qui débute le plus souvent dans la jeune enfance et évolue par poussées. La DA intègre la marche atopique. Cette dermatose inflammatoire chronique est caractérisée par un fardeau multidimensionnel : clinique (érythème, œdème, vésiculation, suintement, desquamation), prurit constant et parfois douloureux, insomnie, dépression, anxiété, déclin de l’estime de soi et altération de la qualité de vie au quotidien [1].

L’impact psychologique et le fardeau psychiatrique de la DA justifient une prise en charge adaptée et précoce [2]. Cette prise en charge thérapeutique pour les cas modérés à sévères a été totalement redéfinie grâce à l’innovation thérapeutique permise par les biothérapies depuis 2017 et les anti-JAK. C’est une véritable révolution de la prise en charge, comme celle du psoriasis dans les années 2000.

Par ailleurs, depuis avril 2024, la levée de la prescription initiale hospitalière (PIH) reconnaît la compétence et l’expertise du dermatologue de proximité [3]. Seules les prescriptions de la photothérapie ou du méthotrexate hors AMM le distinguaient jusqu’alors du médecin de premier recours pour ce qui est des cas résistants aux topiques, la ciclosporine nécessitant quant à elle une PIH.

Parcours de soins du patient affecté d’une dermatite atopique

En respect du parcours de soins, c’est le médecin traitant qui vous adressera le patient. Soit après avis par téléexpertise, soit par demande explicite. La première consultation consistera à donner votre avis – avis ponctuel de consultant (APC) [4]. Le diagnostic repose sur l’analyse de la lésion élémentaire érythémato-vésiculo-squameuse dans un contexte de prurit constant. La première phase clinique est érythémateuse, plus ou moins œdématiée, puis surviennent des vésicules fragiles qui se rompent facilement, parfois sous l’effet du grattage. Suit une phase de suintement avec une rupture de la protection cutanée qui favorise les infections. La dernière phase est squameuse[...]

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