Revues générales

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L’érythrodermie est une affection sévère pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Elle est définie par un érythème avec desquamation de plus de 80 % de la surface corporelle s’installant depuis plusieurs semaines avec une altération de l’état général. La prise en charge nécessite une hospitalisation dans un service de dermatologie. Le traitement symptomatique doit prendre en compte le risque de complications hémodynamiques et infectieuses. Les principales causes sont une dermatose inflammatoire, un lymphome T cutané et une origine médicamenteuse. Une surveillance prolongée est nécessaire en l’absence d’étiologie retrouvée.

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Le prurigo nodulaire est la forme la plus sévère et la plus fréquente de prurigo chronique En pratique, ce terme est souvent utilisé pour parler du prurigo chronique. Il s’agit d’une maladie autonome mais consécutive à une sensibilisation neuronale au prurit et au développement d’un cycle vicieux prurit-grattage, quelle que soit la cause initiale du prurit chronique. Dans ce contexte de sensibilisation, la spécificité du prurigo chronique est de faire partie des maladies liées à une inflammation consécutive à l’activation de lymphocytes Th2 et à la production de cytokines, telles que l’IL4, l’IL13 ou l’IL31. Pour l’instant, le seul médicament disposant d’une AMM est le dupilumab.

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La biopsie unguéale représente un geste incontournable à la fois diagnostique, pronostique et parfois thérapeutique, qu’aucun dermatologue ne devrait redouter. Une connaissance de l’anatomie de l’appareil unguéal est cruciale et guide le choix du type de biopsie. Un produit anesthésiant approprié et une infiltration lente garantissent au patient un acte quasi indolore. Les risques dystrophiques postopératoires sont rares, excepté si la biopsie touche la matrice proximale. Il est impératif de collaborer avec un dermatopathologiste expérimenté dans l’analyse des biopsies unguéales, qui sont parfois d’interprétation délicate.

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Les gammapathies monoclonales (GM) sont fréquentes dans la population générale. Leur prévalence est de 5 % après 70 ans et augmente avec l’âge. Elles peuvent être isolées sans conséquence clinique, on parle alors de gammapathie monoclonale de signification indéterminée ou “MGUS”, associées à une prolifération clonale dérégulée (myélome multiple, maladie de Waldenström, lymphome) et enfin associées à des manifestations cliniques indépendantes de la masse tumorale ou du taux de la gammapathie monoclonale. On parle de gammapathie monoclonale de signification clinique [1, 2].

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La syphilis est une infection sexuellement transmissible dont l’incidence ne cesse d’augmenter en Europe. Bien que les manifestations cutanéo-muqueuses soient reconnaissables, une confirmation biologique du diagnostic est nécessaire et permet également de suivre la guérison des patients après traitement. À l’heure actuelle, l’examen biologique de référence reste les tests sérologiques, mais de nouvelles méthodes de diagnostic direct permettent dorénavant de rattraper le diagnostic dans certaines situations cliniques complexes. De plus, une combinaison de plusieurs examens biologiques doit être utilisée dans les cas suspects de neurosyphilis et de syphilis congénitale.

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La dermatite atopique (DA) débute fréquemment dans les premiers mois de vie. Les formes de DA du nourrisson précoces et diffuses sont les plus à risque de comorbidités atopiques associées, de persistance, de sévérité et de chronicité. Le prurit peut être extrêmement invalidant et retentir sur la qualité de vie et le sommeil des enfants, et représenter un fardeau personnel et familial. En cas d’échec des traitements conventionnels reposant sur les dermocorticoïdes et les émollients, en l’absence de facteur aggravant, allergique ou d’inobservance (fréquence de la corticophobie), des traitements systémiques peuvent être envisagés chez le petit enfant en cas de DA sévère et chronique.

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La stigmatisation est la mise à l’écart d’un individu (ou d’un groupe d’individus) parce qu’il est différent. L’intériorisation de cette mise à l’écart conduit à l’autostigmatisation. Les patients atteints de maladies dermatologiques sont souvent stigmatisés, parce que leur apparence est différente mais aussi parce que leur comportement est différent. De plus en plus d’études objectivent cela mais les actions pour dénouer le cercle vicieux dermatose-stigmatisation-dépression restent trop limitées. Traiter les patients est évidemment un point-clé mais n’est pas toujours possible et ne suffit pas toujours.

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L’urticaire cholinergique est une forme d’urticaire chronique inductible. Les poussées sont déclenchées par l’élévation active ou passive de la température corporelle lors d’un exercice physique, d’une émotion ou d’un bain chaud par exemple. Elle touche plus fréquemment l’homme jeune avec un âge moyen de début à 16 ans. La forme classique est caractérisée par la survenue de papules érythémateuses prurigineuses en tête d’épingle entourées d’un halo érythémateux. Le diagnostic est clinique, basé sur l’interrogatoire et la réalisation d’un test de provocation. Le diagnostic différentiel principal est l’anaphylaxie alimentaire ou médicamenteuse induite par l’exercice physique, à évoquer en cas de symptômes d’anaphylaxie au moment des poussées. L’objectif du traitement est à définir avec le patient, en fonction de la sévérité et du retentissement de la maladie.

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Bien que le psoriasis soit une maladie inflammatoire chronique, il est possible aujourd’hui de traiter efficacement un grand nombre de patients. Pour affiner la stratégie thérapeutique, la question se pose de l’intérêt, pour nos derniers traitements déjà si efficaces, de la position d’un traitement plus précoce pour potentiellement diminuer la mémoire immunologique avant qu’elle ne s’installe.
Les premières études donnent de l’espoir quant à ce positionnement qui, s’il se confirme, sera peut-être intégré dans nos recommandations. Ce traitement précoce permettra, sans aucun doute, à nos patients de récupérer un meilleur parcours de vie et peut-être d’éviter l’apparition de comorbidités, ce qui demandera d’être confirmé par des études prospectives.

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La cryolipolyse est une technique qui nous est proposée depuis 2009 ; elle n’est donc pas récente, mais elle fait toujours aujourd’hui l’objet de nombreuses discussions, voire de critiques, parfois justifiées, parfois non. Il s’agit pourtant d’une technique “bien née”, initiée par Rox Anderson, (le développeur des lasers à colorant pulsés, des lasers épilatoires, des lasers Q Switched, des lasers fractionnés et du principe général de la photothermolyse spécifique). Elle bénéficie de nombreuses études de réelle qualité qui démontrent tant son efficacité que sa bonne tolérance, du moins en ce qui concerne l’appareil de référence, le CoolSculpting. Aujourd’hui, 14 années après ses débuts, nous pouvons faire une évaluation réaliste de son véritable intérêt.