Quoi de neuf dans la maladie de Verneuil ?
Alors que l’on vivait avec nos patients une véritable révolution…
Service de Dermatologie, Polyclinique Courlancy, REIMS. ResoPso (http://www.reso.resopso.fr).
Alors que l’on vivait avec nos patients une véritable révolution…
Au cours des dernières années, des progrès considérables ont été réalisés dans la compréhension des voies inflammatoires impliquées dans la physiopathogénèse de la dermatite atopique.
À ce jour, deux biothérapies (le dupilumab et le tralokinumab) et trois inhibiteurs des Janus kinases (JAKi) (le baricitinib, l’upadacitinib et l’abrocitinib) ont une AMM et un remboursement pour le traitement des patients atteints de dermatite atopique modérée à sévère après échec ou contre-indication à la ciclosporine.
La maladie de Verneuil est une maladie inflammatoire chronique qui va fortement impacter la vie quotidienne des patients qui en sont atteints. Des progrès considérables ont été réalisés dans la compréhension des mécanismes physiopathogéniques impliqués dans la survenue et la pérennisation de l’inflammation causant ces lésions cutanées. L’émergence des biothérapies dans cette indication constitue un véritable motif d’espoir pour ces patients qui souffrent au quotidien.
La maladie de Verneuil est une maladie inflammatoire à expression principalement cutanée fréquente dans la population générale. Sa prévalence est évaluée à 1 % et on estime que 500 000 patients sont affectés par cette pathologie en France. Son diagnostic est purement clinique et repose sur des critères simples : des lésions typiques (abcès, nodules et fistules drainantes) survenant à des topographies typiques (zones des plis et du périnée) et évoluant de façon chronique (plus de 6 mois) ou en poussées récurrentes. Ces poussées inflammatoires (quasi continues pour les patients souffrant de formes sévères) vont fortement altérer le quotidien des patients et avoir un impact personnel, social et sanitaire qui va se cumuler tout au long de leur vie. Le caractère douloureux et chronique des poussées peut aussi finir par entraîner un isolement social et des addictions (notamment au cannabis et aux antalgiques opiacés).
La prise en charge du psoriasis en plaques de stade modéré à sévère a été complètement révolutionnée par l’émergence des biothérapies. Le contrôle de l’inflammation chronique, l’amélioration de la qualité de vie et une prise en charge globale du patient, de ses symptômes et de ses comorbidités deviennent un enjeu crucial. L’utilisation de nouvelles classes thérapeutiques à l’instar des inhibiteurs de l’interleukine 23 (anti-IL23) pourrait permettre d’affiner les stratégies de traitement notamment par le biais de gains d’efficacité et de maniabilité. Un état des lieux concernant l’efficacité, la tolérance et les données de rémanence de cette classe thérapeutique majeure est présenté dans cet article.
Le psoriasis est une maladie inflammatoire systémique associée à de nombreuses comorbidités qui vont lourdement impacter la vie quotidienne des patients atteints. Au moins 20 % des patients ayant un psoriasis peuvent avoir un rhumatisme psoriasique associé. Les manifestations cutanées du psoriasis précédant le plus souvent l’atteinte articulaire, son diagnostic et sa prise en charge rapide peuvent éviter les destructions articulaires et l’impotence fonctionnelle qu’il peut entraîner.
Malheureusement, de nombreuses études ont clairement mis en évidence un retard et un défaut de diagnostic fréquents potentiellement lourds de conséquences. Le dermatologue, en tant que praticien central impliqué dans le psoriasis, peut donc jouer un rôle majeur de sentinelle pour le dépistage, l’orientation et la prise en charge du rhumatisme psoriasique.
La période récente a été marquée par un plus grand intérêt pour la maladie de Verneuil. Si le développement de plusieurs essais thérapeutiques dans cette pathologie peut faire espérer des objectifs thérapeutiques plus ambitieux dans un futur proche, aujourd’hui ces objectifs restent plus modestes. Une meilleure reconnaissance de la maladie de Verneuil en tant que maladie systémique et une harmonisation des pratiques associées à une optimisation de l’arsenal thérapeutique actuellement disponible doivent être des éléments majeurs pour l’amélioration de la prise en charge de nos nombreux patients fortement impactés par cette maladie très invalidante.
La maladie de Verneuil ou hidradénite suppurée (HS) est une…
Au cours des 15 dernières années, l’émergence des biothérapies a…
La maladie de Verneuil est une dermatose inflammatoire chronique fréquente, touchant avec prédilection les femmes jeunes, avec un fort retentissement sur la qualité de vie des patients atteints. Les mécanismes physiopathogéniques impliqués dans la survenue et la pérennisation des poussées demeurent encore incomplètement connus.
Une prédisposition génétique, une altération de la réponse immunitaire cutanée et des peptides antimicrobiens y jouent probablement un rôle fondamental. Le tabagisme et la surcharge pondérale sont des facteurs clairement associés à la maladie et à sa sévérité.
La maladie de Verneuil peut avoir plusieurs phénotypes différents. Néanmoins, elle se caractérise cliniquement par la survenue de lésions caractéristiques (nodules inflammatoires, abcès, fistules, cicatrices hypertrophiques) d’évolution chronique et/ou récidivantes au niveau des plis et de la région périnéale qui permettent de poser facilement le diagnostic.