Auteur Parier J.

Dermatologue libérale,
attachée à l’hôpital Saint-Louis, PARIS. Vice-présidente RESOPSO.

L’année thérapeutique 2022
0

Les publications dans le psoriasis ont encore été très abondantes en 2022.
Le psoriasis modéré à sévère ne constitue plus vraiment un problème à résoudre tant nous disposons d’une abondance de traitements efficaces. Un nombre croissant d’études en vie réelle nous renseigne sur les données chez les patients polypathologiques que nous soignons au quotidien. Il manquait un peu de traitements oraux et de nouvelles molécules vont apparaître bientôt. De nouvelles réglementations vont rendre plus accessibles les biothérapies pour les patients et de plus en plus de traitements disposent désormais d’une AMM pour nos jeunes patients.
Les psoriasis légers sont finalement plus difficiles à traiter mais de nouveaux traitements locaux seront prochainement disponibles.

L’année thérapeutique 2021
0

Les publications sur le psoriasis sont toujours nombreuses quoiqu’un peu moins cette année tant la communauté dermatologique est polarisée sur l’apparition de traitements efficaces pour la dermatite atopique modérée à sévère. Nous arrivons de plus au bout de la chaîne métabolique aboutissant à la formation de la plaque de psoriasis et les nouvelles biothérapies sont dans le même registre. Heureusement, les recherches se poursuivent car, pour les quelques patients qui échappent aux traitements, les nouveautés sont toujours bienvenues.
Les biothérapies ont révolutionné le traitement du psoriasis modéré à sévère et, après presque 20 ans d’utilisation, nous sommes rassurés quant à leur relative innocuité. Le fait qu’elles n’exposent pas plus nos malades à la COVID-19, ce qui nous a permis de reprendre les initiations, montre qu’elles sont plus immunodépressives que suppressives. Malgré tout, de nombreux patients restent découragés par un parcours de soins complexe avant de pouvoir bénéficier de ces traitements, et ce même s’ils sont une bonne indication.

L'année thérapeutique 2020
0

Les publications sur le psoriasis sont toujours aussi nombreuses et la recherche est active, surtout pour les traitements par biothérapies, comme c’est le cas depuis de nombreuses années. Ces molécules ont effectivement bouleversé le traitement de cette maladie et nous avons désormais un tel choix que le problème est plutôt d’instaurer une stratégie claire, d’autant que les molécules sortent plus vite que les recommandations qui, elles, sont rapidement dépassées dans la vie réelle. Mais beaucoup de patients sont encore découragés par le parcours de soins complexe qui les attend avant de réussir à bénéficier de ces traitements même s’ils constituent une bonne indication.
Cette année, l’apparition de la pandémie SARS-CoV-2 a posé des questions importantes sur l’innocuité (ou l’absence d’innocuité) de ces traitements dans ce contexte, ce qui a donné lieu a de rapides publications qui nous ont permis de clarifier notre attitude.

L'année thérapeutique 2019
0

Cette année encore, le psoriasis a donné lieu à de très nombreuses publications. Beaucoup ont pour thème les traitements biologiques. Ceux-ci ont révolutionné la prise en charge de la souffrance des patients porteurs de psoriasis modéré à sévère et s’avèrent avec le temps globalement bien tolérés. Face à cette efficacité et à cette bonne tolérance, la notion de psoriasis relevant de traitements systémiques s’étend à des formes localisées mais très gênantes et la qualité de vie devient l’outil essentiel pour juger du caractère modéré à sévère d’un psoriasis.

L'année thérapeutique 2018
0

Les recherches dans le psoriasis continuent très activement et la compréhension de cette pathologie a fait avancer grandement notre connaissance sur les maladies inflammatoires et leurs intrications avec la découverte de toutes les comorbidités qui sont régies par les mêmes mécanismes biologiques intimes.
La liste des articles consacrés à ces comorbidités ne cesse de se compléter. Celles-ci sont parfois surprenantes mais continuent de prouver que le psoriasis est une pathologie multifactorielle qui nécessite de ne pas se cantonner aux seuls signes cutanés dans nos consultations.
Cette compréhension a permis de décrypter les étapes biologiques et de trouver des parades de plus en plus efficaces pour chacune d’elles, d’où l’apparition de biothérapies de plus en plus performantes pour traiter les psoriasis modérés à sévères. Le recul sur ces molécules ne fait désormais plus de nous des apprentis sorciers et la tolérance à long terme est de plus en plus rassurante.

L'année thérapeutique 2015
0

Toujours beaucoup de publications au sujet du psoriasis. Il ne faut pas oublier, quand on voit un patient psoriasique, de passer le temps nécessaire avec lui afin de dépister d’éventuelles comorbidités. Même si leur liste s’allonge sans doute de façon un peu abusive, de nombreuses comorbidités sont avérées et il est important de les repérer pour éviter qu’elles ne s’aggravent.
Les biothérapies – qui semblent de plus en plus avoir un bon rapport efficacité/tolérance – ont révolutionné le traitement des psoriasis sévères. De nouvelles biothérapies apparaissent sur le marché, dont les objectifs en termes de résultat sont encore plus ambitieux. Nous serons d’ailleurs en première ligne au moment de la commercialisation, car l’indication dermatologique a été validée avant que ne soient terminés les essais en rhumatologie. Les biosimilaires arrivent, pour les premières mises sur le marché, avec les questions que l’on peut se poser sur leur similarité.
Les psoriasis plus légers ne sont pas oubliés dans les recherches. Il faut dire que ce sont les plus nombreux et que nous manquons de moyens thérapeutiques nouveaux, efficaces et peu astreignants, capables de stimuler l’adhésion du patient à son traitement. De nombreux essais cliniques sont en cours pour ces patients.
Pour les psoriasis modérés, une nouvelle molécule per os va bientôt être commercialisée. Moyennement efficace statistiquement, elle est cependant bien tolérée et simple de prescription, et devrait donc s’introduire dans nos habitudes thérapeutiques.

L'année thérapeutique 2014
0

Toujours beaucoup de publications sur les comorbidités. Non seulement leur dépistage par le dermatologue doit être systématique, mais il faut sensibiliser le patient au fait que sa maladie requiert tout particuliè-rement une bonne hygiène de vie.
La photothérapie continue à innover en cherchant à cibler l’irradiation sur les lésions, à l’associer à des traitements un peu inattendus comme le méthotrexate et à actualiser, en la rendant plus efficace et contrôlée, l’héliodermie plus facile à gérer à l’avenir que des cabines de plus en plus difficiles à trouver pour beaucoup de patients.
Les biothérapies déjà commercialisées confirment de plus en plus leur bonne tolérance à court et long termes, y compris chez la femme enceinte. Certaines localisations rebelles qui n’ont pas été ciblées par les études initiales ont été étudiées avec ces traitements qui donnent le plus souvent des résultats comparables à ceux obtenus sur les lésions ou les terrains plus classiques.
Enfin, toujours beaucoup de recherches de nouvelles molécules qui viendront s’ajouter à notre arsenal thérapeutique.

L'année thérapeutique 2013
0

Le psoriasis stimule toujours beaucoup les recherches et nombreux sont les nouveaux essais cliniques. En effet, nous avons besoin, malgré l’apparition depuis quelques années de nouveaux traitements qui ont révolutionné la prise en charge de cette pathologie, de nouvelles classes thérapeutiques car certains patients se retrouvent encore en impasse, en efficacité insuffisante ou avec des effets secondaires pénalisants. Certaines indications difficiles ne bénéficient pas encore d’un choix de traitement suffisant, comme les atteintes unguéales et les psoriasis palmoplantaires, qui sont pourtant source de gêne sociale et fonctionnelle aux conséquences lourdes et les psoriasis au pronostic vital grave, pustuleux généralisés et érythrodermiques.