Auteur Tétart F.

Centre Erik Satie, Service d’Allergologie, CHU de Rouen ; Clinique dermatologique, CHU de Rouen.

Toxidermies chez le sujet âgé
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Les toxidermies sont fréquentes chez le sujet âgé. La polymédication en est un facteur favorisant et l’enquête médicamenteuse est souvent délicate. Il faut rechercher l’automédication, fréquente chez le sujet âgé. De plus, les comorbidités du sujet âgé et le vieillissement physiologique peuvent modifier l’élimination des médicaments, en particulier en cas d’insuffisance rénale.
Devant un exanthème maculopapuleux, il faut arrêter le plus précocement possible le ou les médicaments imputables et rechercher des signes de gravité en rapport avec un DRESS ou une nécrolyse épidermique toxique, qui sont de plus mauvais pronostic et qui ont un taux de mortalité plus élevé chez le sujet âgé.
Devant une éruption eczématiforme chronique, il faut rechercher l’introduction d’un médicament inducteur (inhibiteurs calciques, diurétiques thiazidiques, statines…) jusque 3 mois avant le début de l’éruption. Le mécanisme physiopathologique semble être d’origine pharmacologique, expliquant la négativité des tests épicutanés dans ces éruptions. L’arrêt du médicament ne permet pas toujours la résolution de ces éruptions eczématiformes.

Revues générales
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L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une pathologie fréquente qui a vu sa prise en charge révolutionnée depuis une dizaine d’années par l’arrivée de l’omalizumab. Les recommandations européennes successives proposent une prise en charge thérapeutique claire en trois paliers : antihistaminiques, omalizumab, ciclosporine. Il reste des besoins médicaux non couverts par l’omalizumab. La meilleure compréhension de la physiopathologie de l’UCS permet de définir de nouvelles cibles thérapeutiques et des molécules innovantes sont en cours de développement, telles que les inhibiteurs de tyrosine kinase de Bruton (remibrutinib, fenebrutinib), les anti-Siglec8 (lirentelimab) ou encore les inhibiteurs de C-kit (barzolvolimab, briquilimab).

Dossier : Compte rendu des 18es JIRD
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Les changements de climats et des températures modifient le risque de maladies vectorielles et de maladies liées à l’eau. Enfin, le réchauffement du climat avec la fonte des glaciers expose à la réémergence de microbes préhistoriques appelés les “super bugs” avec une résistance aux anti-infectieux partiellement inconnue.
Dans ce flash, nous rappellerons quelques cas de maladies vectorielles importantes à connaître pour le dermatologue, quelques dermatoses liées à l’eau et expliquerons le concept de “super bugs”.

Revues générales
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L’eczéma des paupières est un motif fréquent de consultation et touche de façon prédominante les femmes. Les principaux diagnostics différentiels sont la dermatomyosite, la rosacée oculaire et la dermite séborrhéique. La première cause d’eczéma palpébral est l’allergie de contact.
Le caractère aigu ou chronique de l’eczéma, la rythmicité en cas d’eczéma récidivant et la topographie des lésions sont autant d’éléments qui guident l’exploration allergologique.
La dermite irritative et la dermatite atopique sont les deux autres causes d’eczéma palpébral.
Le traitement repose sur les émollients et le tacrolimus topique. Les dermocorticoïdes, utiles pour soulager rapidement les symptômes, doivent être prescrits avec parcimonie dans cette localisation particulière.