L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une pathologie dermatologique courante mais souvent sous-estimée, qui touche environ 0,5 à 1 % de la population générale. Elle se définit par la persistance d’une urticaire au-delà de 6 semaines.
L’UCS impacte significativement la qualité de vie en raison du prurit intense, du caractère imprévisible des poussées, et de l’impact psychologique lié à la chronicité.
Le retard diagnostique dans cette pathologie reste encore trop important (délai médian de 4 mois et délai moyen de 24 mois) [1] : il est donc crucial de bien en connaître les caractéristiques cliniques. Les avancées récentes en immunologie ont permis de mieux comprendre ses mécanismes physiopathologiques.
Caractéristiques cliniques de l’urticaire chronique spontanée
Lésions élémentaires et évolution de la maladie
Les lésions typiques de l’UCS sont des papules œdémateuses érythémateuses, bien limitées, de taille variable (quelques millimètres à plusieurs centimètres), accompagnées d’un prurit souvent intense, à type de démangeaisons le plus souvent, et parfois associées à des sensations de picotement et/ou de fourmillement. Il peut s’agir de petits éléments rouges avec un halo de vasoconstriction (fig. 1), ou parfois de larges papules circinées confluentes (fig. 2).
Les lésions apparaissent de façon brutale, évoluent rapidement, puis disparaissent en moins de 24 heures.
Leur caractère fugace et migrateur est un critère essentiel du diagnostic. Une même région cutanée peut être atteinte à plusieurs reprises, mais les lésions ne persistent jamais au même endroit.
Ces papules urticariennes peuvent s’associer à des angiœdèmes (paupières, lèvres, extrémités). Les angiœdèmes peuvent[...]
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