
Quoi de neuf en pathologie unguéale ?
Les résumés des articles qui vous sont présentés sont issus des publications dans les revues indexées dans PubMed sur l’année 2023.
Les résumés des articles qui vous sont présentés sont issus des publications dans les revues indexées dans PubMed sur l’année 2023.
L’onychomatricome et l’onychopapillome sont deux tumeurs bénignes rares spécifiques de l’appareil unguéal. Elles sont souvent confondues par les praticiens peu friands d’onychologie. Pourtant, avec un peu de pratique et quelques points clés, leurs caractéristiques cliniques et dermoscopiques propres permettent de les différencier sans trop de difficultés.
À travers cet article, nous allons essayer de présenter synthétiquement ces deux classiques des tumeurs unguéales bénignes.
La sarcoïdose est une pathologie chronique inflammatoire bien connue des dermatologues puisque des manifestations cutanées sont présentes dans environ 25 % des cas. Cependant, le polymorphisme des lésions rend parfois le diagnostic difficile. L’atteinte unguéale est rare mais ne doit pas être méconnue afin de détecter au plus tôt une atteinte systémique ou osseuse sous-jacente, fréquemment associée.
Le lichen plan unguéal est une pathologie inflammatoire chronique de présentation clinique polymorphe. Son évolution est imprévisible mais peut entraîner des séquelles cicatricielles, fonctionnelles et esthétiques définitives. C’est pourquoi un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont nécessaires.
Des recommandations d’experts ont été publiées en 2020, guidant la prise en charge thérapeutique, en préconisant les injections d’acétonide de triamcinolone en première intention, chez l’adulte comme chez l’enfant.
Les modifications observées sur l’ongle du sujet âgé méritent toute l’attention du dermatologiste, non seulement pour son apparence, en particulier chez la femme, mais surtout pour la recherche de modifications générales, artérielles ou biomécaniques, en particulier aux orteils.
Bien entendu, une manucurie raisonnable est susceptible de pallier certaines imperfections mais ne remplacera pas le port d’une double paire de gants (coton et plastique par-dessus) pour tous les travaux en milieu humide.
Les enquêtes menées auprès de nombreux membres de différentes sociétés nationales et internationales de dermatologie ont montré qu’aujourd’hui les sessions les plus demandées et les plus appréciées sont celles traitant de cheveux et d’ongles. Jamais autant de sociétés n’ont présenté un nombre aussi impressionnant de symposiums, masterclass, forums… dédiés à ces annexes cornées.
La dermoscopie dans les parasitoses, les morsures et les piqûres cutanées a pris son plein essor avec l’article qui leur a été consacré cette année par Chauhan et al. [1] et qu’on ne saurait trop recommander.
L’accompagnement d’une atteinte paronychique microbienne, fongique, parasitaire ou virale nécessite le plus souvent un traitement spécifique pouvant aller jusqu’à l’avulsion unguéale.
Si les formes chroniques peuvent compliquer une variante aiguë, le champ des investigations augmente avec l’hypersensibilité cutanée au contact de certains aliments. De surcroît, des affections dermatologiques (psoriasis, lichen plan, etc.) ainsi que des maladies systémiques (leucémie par exemple) peuvent s’observer.
Nous avons tenu à faire une place aux abcès sous-unguéaux, trop souvent ignorés, et aux ongles verts, fréquemment observés et “maltraités”.
En ce qui concerne notre discipline, l’année thérapeutique aura été marquée en 2021 par la multiplication des modifications inhabituelles de l’appareil unguéal occasionnées par l’infection à SARS-CoV-2. Devant les conséquences parfois imprévisibles de cette maladie, nous avons pensé que son intérêt dépassait fortement celui des dermatoses unguéales, isolées ou associées à divers syndromes. Pour cette année, elle sera donc notre invitée d’honneur.
Cette année 2020 n’aura pas été celle des miracles thérapeutiques en pathologie unguéale.
En matière d’onychomycose, on constate une forte prévalence des infections mixtes probablement due à l’augmentation de la longévité de la population. Toutefois, la plus commune des causes reste toujours Trichophyton rubrum [1].