
Ulcères de causes non vasculaires
Les ulcères de jambe de causes non vasculaires sont rares et représentent environ 10 % des étiologies des ulcères. Les étiologies sont multiples et peuvent être intriquées entre elles : origine néoplasique, inflammatoire, infectieuse, médicamenteuse, hématologique. Ces ulcères peuvent apparaître sur des terrains d’insuffisance veineuse ou d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs.
La démarche diagnostique nécessite donc un interrogatoire et un examen clinique minutieux, ainsi que des explorations complémentaires guidées par les données cliniques. La biopsie cutanée avec analyse histologique ± bactériologique aide à la démarche diagnostique.
La prise en charge thérapeutique dépend de l’étiologie.

Soins locaux d’un ulcère de jambe
L’ulcère de jambe est une pathologie fréquente, dont la prévalence augmente avec l’âge et dont la prise en charge diagnostique et thérapeutique doit être multidisciplinaire. Les soins locaux ne sont qu’un complément du traitement de la cause de l’ulcère, notamment pour les ulcères d’étiologies rares qui relèvent d’un traitement spécifique.
Les soins doivent être adaptés au stade de la plaie et comprennent plusieurs étapes : nettoyage, détersion sous couverture d’une bonne antalgie, application d’un pansement et si besoin d’une compression veineuse.
Le choix du pansement repose sur l’analyse de trois critères principaux : la couleur de la plaie, la quantité de l’écoulement, la qualité de la peau péri-ulcéreuse.
Les complications, comme l’eczéma de contact ou l’infection localisée, doivent également être prises en charge.

Bilan étiologique devant un ulcère de jambe
Les ulcères de jambes (UDJ) sont un motif fréquent de consultation en dermatologie. L’examen clinique manque de sensibilité et de spécificité pour faire le diagnostic d’ulcère veineux. Tout UDJ doit donc avoir un écho-Doppler veineux des membres inférieurs, l’insuffisance veineuse restant la première cause d’UDJ.
La prise d’index de pression systolique est systématique : s’ils sont anormaux, alors un écho-Doppler artériel doit être prescrit. La biopsie cutanée est à effectuer en cas d’atypies cliniques ou de façon systématique en cas de non-cicatrisation après 6 mois/1 an. Le prélèvement bactériologique systématique n’a aucun intérêt, pas plus que l’imagerie. Le reste des examens complémentaires doit se discuter au cas par cas.

Éditorial
Les plaies chroniques sont un motif fréquent de consultation en dermatologie. Beaucoup de nos confrères dermatologues non spécialisés dans les plaies sont souvent un peu perdus lorsqu’il s’agit de prendre en charge un ulcère de jambe. Quels examens prescrire ? Quels soins locaux ? Quel pansement ? Quelle contention ? Nous avons essayé de répondre à toutes ces questions dans ce numéro. J’ai souhaité proposer un numéro sur ce sujet avec des articles simples, concrets et pratiques, permettant à tout dermatologue non spécialisé dans les plaies de se former sur ce sujet.

Psoriasis et grossesse : paroles de patientes
Parvenir à une solution thérapeutique satisfaisante et surmonter les diverses appréhensions intimes et affectives dues à la détérioration de l’image de soi dans cette maladie affichante sont deux facteurs déterminants pour envisager la vie sexuelle que l’on désire. Et tout naturellement vient le désir d’enfant. Mais une grossesse ne va-t-elle pas venir remettre en question les résultats obtenus après une bataille parfois longue et difficile contre le psoriasis ? De plus, la question de la transmission de la maladie et de la santé de l’enfant ainsi que celle du déroulement de la grossesse et de l’allaitement se posent, dans un contexte d’informations sans guidance, concernant les traitements et leur compatibilité avec la santé de la mère et de l’enfant…

Inhibiteurs de JAK en dermatologie (en dehors de la DA)
La mise en évidence de profils cytokiniques dans les dermatoses inflammatoires permet le développement de thérapeutiques ciblées dont font partie les inhibiteurs de JAK. La révolution thérapeutique est attendue dans la pelade et le vitiligo avec des résultats encourageants d’études de phase II dans ces pathologies où les besoins thérapeutiques sont importants. Dans le psoriasis, les anti-TYK2 semblent prometteurs. Des essais sont en cours dans les connectivites, la réaction du greffon contre l’hôte… en vue de confirmer des résultats encourageants dans des séries de cas et études ouvertes.

Prise en charge concertée du rhumatisme psoriasique au sein d’une consultation mixte rhumatologie-dermatologie
La consultation mixte rhumatologie-dermatologie mise en place au CHU d’Amiens depuis 2008 s’inscrit dans l’objectif d’optimiser la collaboration entre ces deux disciplines pour améliorer la prise en charge des maladies inflammatoires ou systémiques cutanéo-articulaires. Cette approche collaborative est particulièrement fructueuse pour le traitement du rhumatisme psoriasique. Outre l’amélioration du diagnostic précoce du rhumatisme psoriasique, la décision thérapeutique dépend de la contribution de chacune des deux disciplines en s’appuyant sur l’expérience clinique, les recommandations établies par les sociétés savantes de rhumatologie et de dermatologie, et le développement continu de nouvelles thérapeutiques.

Contrôler le psoriasis en plaques : une réalité en 2020 ?
C’est dans le cadre des Journées Dermatologiques de Paris, en version 100 % virtuelle cette année du fait de l’épidémie à SARS-CoV-2, que les laboratoires Almirall ont organisé un symposium satellite sur le thème Contrôler le psoriasis en plaques : une réalité en 2020 ? auquel participaient les Prs François Aubin, Manuelle Viguier et le Dr Pierre-Dominique Ghislain.

Dermatite atopique, avancées (à) venir : la dermatite atopique à l’ère des nouveaux traitements systémiques
L’approche de la dermatite atopique (DA) se modifie à grande vitesse, tant au plan de sa conception que de sa prise en charge. Certes, la DA concerne l’enfant, mais également près de 4 % des adultes en Europe. Bien sûr, les lésions démangent, mais elles sont aussi douloureuses et impactent lourdement la qualité de vie. D’accord, l’activation de la voie Th2 domine le processus immunologique, mais d’autres profils cytokiniques sont observés. Quant au traitement, il se voit bouleversé par l’arrivée des nouvelles molécules pour les formes modérées à sévères. Le symposium des Laboratoires Lilly intitulé “Dermatite atopique, avancées (à) venir : la dermatite atopique à l’ère des nouveaux traitements systémiques” a exploré ces thèmes d’actualité lors des dernières JDP.

Quoi de neuf sur les toxicités cutanées des traitements oncologiques ? Recommandations de bonnes pratiques
Le laboratoire dermatologique Bioderma (Naos) a organisé au cours des Journées Dermatologiques de Paris un symposium satellite sur le thème : Quoi de neuf sur les toxicités cutanées des traitements oncologiques ? Recommandations de bonnes pratiques autour des Drs Sylvie Meaume et Elisa Funck-Brentano, et de Madame Hedi Chabanol.