L’intelligence artificielle (IA) et les réseaux sociaux bouleversent le rapport des patients à la santé. Instagram, TikTok, YouTube, Google, ChatGPT et bien d’autres sont devenus des lieux de recherche, d’expression, de diagnostic voire de propositions thérapeutiques. La dermatologie, spécialité visuelle et grand public, est particulièrement concernée : les utilisateurs y cherchent aussi bien des réponses à leurs pathologies cutanées que des conseils esthétiques.

Si cette démocratisation de l’information peut renforcer la prévention, améliorer l’acceptation de soi et faciliter la diffusion de messages de santé, elle comporte également de nombreux risques. La propagation de discours non professionnels s’intensifie et engendre doutes et confusion, allant parfois jusqu’à mettre en danger la santé des utilisateurs [1].

Lors de mon installation en libéral, je n’avais pas mesuré l’ampleur de ce phénomène. Rapidement, j’ai été confrontée à une explosion de demandes de patients désorientés par des conseils inadaptés lus en ligne. Diagnostiqués à tort par une IA ou influencés par des recettes douteuses, certains présentaient des complications évitables. Ce constat m’a poussée, en 2022, à m’impliquer activement sur les réseaux sociaux afin de proposer une information médicale fiable, éducative et accessible.

Les[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.