Dossier : Maladie de Verneuil

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Le niveau de preuve de l’efficacité des lasers est faible, car les études sont peu comparables et les paramètres varient. Le laser CO2 offre une alternative intéressante à la chirurgie pour la destruction des lésions, les lasers Nd:YAG et Alexandrite pour cibler les follicules pileux. Le laser Nd:YAG en mode épilatoire peut être proposé à visée préventive.
Le niveau de preuve de l’efficacité des injections intralésionnelles de corticoïdes est très faible et un récent essai contrôlé randomisé s’est avéré négatif.
Enfin, le niveau de preuve de l’efficacité de la spironolactone reste également très faible, limité à des séries rétrospectives. Son faible coût et son profil de tolérance en font une option thérapeutique intéressante dans les formes modérées à sévères de maladie de Verneuil, associée à une contraception efficace. Sa prescription peut s’envisager pour les lésions de stade Hurley I, en particulier en cas d’association à une comorbidité avec hyperandrogénie (acné, SOPK, hirsutisme) ou d’échec/efficacité partielle/intolérance des traitements plus conventionnels.

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La chirurgie est une des composantes fondamentales de la prise en charge de l’hidradénite suppurée. Elle peut être l’occasion de porter un diagnostic jusque-là ignoré.
En dehors de l’incision-drainage en urgence d’un abcès hyperalgique, la technique de référence reste l’excision limitée ou large, mais toujours complète, de la lésion.
Le deroofing est une alternative intéressante pour les fistules simples superficielles.
Toute lésion chronique active peut faire l’objet d’une chirurgie, quelle que soit sa taille ou sa nature (nodule ou fistule), dès lors qu’elle est gênante au quotidien. L’indication dépend d’une évaluation globale et pluridisciplinaire prenant en compte la gravité et le nombre des lésions cibles. Les nodules multiples et étendus (stade IC) ne sont pas une bonne indication. Les lésions fistuleuses simples ou coalescentes (stades II ou III) peuvent être la cible de la chirurgie seule ou en association avec les traitements médicamenteux.

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La maladie de Verneuil est une maladie inflammatoire chronique qui va fortement impacter la vie quotidienne des patients qui en sont atteints. Des progrès considérables ont été réalisés dans la compréhension des mécanismes physiopathogéniques impliqués dans la survenue et la pérennisation de l’inflammation causant ces lésions cutanées. L’émergence des biothérapies dans cette indication constitue un véritable motif d’espoir pour ces patients qui souffrent au quotidien.

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Bien que l’hidradénite suppurée ne soit pas une maladie infectieuse au sens strict du terme, les protocoles d’antibiothérapie restent à ce jour le traitement de première intention.
Les formes légères à modérées reposeront essentiellement sur des stratégies abortives (amoxicilline-acide clavulanique, pristinamycine) et/ou prophylactiques (cyclines).
Les formes modérées à sévères nécessiteront des protocoles combinant au moins 2 molécules, avec pour objectif de cibler en priorité les staphylocoques à coagulase négative et les germes anaérobies.
La combinaison historique rifampicine-clindamycine n’est plus recommandée en France et est maintenant remplacée par quinolones-clindamycine ou ceftriaxone-métronidazole dans les formes résistantes et/ou sévères.

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La maladie de Verneuil est une dermatose inflammatoire dont le diagnostic est purement clinique, avec de grandes variations phénotypiques. Différentes classifications ont été proposées mais leur reproductibilité est faible et ne permet pas de prédire la réponse aux traitements. Des formes cliniques particulières (atteinte cervico-faciale, en plaques…) ont été identifiées. La maladie de Verneuil peut s’associer à d’autres pathologies inflammatoires (rhumatismes inflammatoires chroniques, maladies inflammatoires chroniques intestinales, syndrome PAPA…) ou génétiques (maladie de Dowling-Degos, trisomie 21) qui doivent être recherchées par les praticiens.

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La maladie de Verneuil est une maladie inflammatoire à expression principalement cutanée fréquente dans la population générale. Sa prévalence est évaluée à 1 % et on estime que 500 000 patients sont affectés par cette pathologie en France. Son diagnostic est purement clinique et repose sur des critères simples : des lésions typiques (abcès, nodules et fistules drainantes) survenant à des topographies typiques (zones des plis et du périnée) et évoluant de façon chronique (plus de 6 mois) ou en poussées récurrentes. Ces poussées inflammatoires (quasi continues pour les patients souffrant de formes sévères) vont fortement altérer le quotidien des patients et avoir un impact personnel, social et sanitaire qui va se cumuler tout au long de leur vie. Le caractère douloureux et chronique des poussées peut aussi finir par entraîner un isolement social et des addictions (notamment au cannabis et aux antalgiques opiacés).