melasma

Revues générales
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Le mélasma est un motif de consultation fréquent chez les sujets de phototype foncé. Sa prise en charge est un véritable défi. La photoprotection contre les UV et la lumière visible est une étape indispensable. Le trio dépigmentant de Kligman est le traitement le plus efficace. Les lasers ne sont pas préconisés chez les sujets à peau mate. Des peelings superficiels peuvent être indiqués en 2e intention. Ils nécessitent une photoprotection ainsi que l’usage de dépigmentant avant et après les séances, et de faire un ou deux passages. L’acide tranexamique per os a sa place dans l’arsenal thérapeutique. Il est indiqué dans les cas réfractaires.
Le mélasma est une maladie chronique. Sa prise en charge nécessite un traitement d’attaque et un traitement d’entretien à maintenir longtemps.

Étude clinique
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Le mélasma est un trouble pigmentaire fréquent, résultant d’une augmentation de la mélanogenèse par les mélanocytes dans l’épiderme et/ou le derme. Il se caractérise cliniquement par des macules symétriques de couleur brun clair ou foncé du visage. C’est une dermatose bénigne mais qui impacte la qualité de vie et dont la prise en charge thérapeutique reste difficile.

Dermatologie esthétique
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Le mélasma est un désordre pigmentaire acquis du visage d’évolution chronique. Les données physiopathologiques récentes ont montré que le mélasma était loin d’être une pathologie limitée à une seule dysfonction mélanocytaire. Ainsi, le rôle du compartiment dermique – et notamment des fibroblastes – a été souligné.
L’augmentation de la vascularisation au sein des lésions de mélasma est connue depuis plusieurs années, mais l’impact de la vascularisation sur la pigmentation cutanée vient seulement d’être démontré. Ainsi, les vaisseaux dermiques produisent de l’endothéline 1 qui va se fixer sur les récepteurs B de l’endothéline (EDNRB) à la surface des mélanocytes pour stimuler la mélanogenèse. Cette vascularisation joue probablement un rôle important dans la physiopathologie du mélasma et de ses récidives.
Cet impact de la vascularisation explique les effets positifs sur le mélasma des traitements par lasers vasculaires mais aussi de l’acide tranexamique. La mise en évidence de la voie impliquée devrait permettre le développement de traitements ciblés (contre l’EDNRB) capables de limiter l’action de cette vascularisation sous-cutanée et de potentialiser les effets des dépigmentants actuels.