juridique

Peau et médecine légale
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Il s’agit d’une patiente de phototype V, âgée de 60 ans, qui consulte le dermatologue pour une lésion longitudinale déprimée grisâtre de l’ongle de l’index droit dessinant une cannelure. Ces signes ont précédé de 5 mois la consultation. Le dermatologue prescrit une radio osseuse et une échographie de l’index droit mais l’ordonnance est perdue et la patiente ne reconsulte qu’un an plus tard. La radio effectuée est normale et l’échographie du doigt montre une épaisseur inhomogène des tissus mous du lit de l’ongle. Le dermatologue évoque la possibilité d’une biopsie mais celle-ci n’est finalement pas réalisée.

Revues générales
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La plainte d’un patient est difficilement évitable sur la durée de la carrière d’un médecin, les dermatologues ne faisant par ailleurs pas partie des spécialités à risque. Les réclamations reçues par les praticiens sont à 90 % des demandes indemnitaires qui seront gérées par les assureurs concernés, à condition qu’ils soient saisis rapidement. Le moment clé de la procédure est l’expertise à laquelle le médecin poursuivi doit participer pour à la fois fournir à l’expert les explications nécessaires mais aussi justifier des soins réalisés. Une attitude adaptée à l’égard du plaignant et de son défenseur favorisent une solution amiable, à privilégier dans tous les cas.
Enfin, quelques conseils, principalement de bon sens, permettent de mieux vivre la plainte d’un patient qui reste une épreuve pour les soignants, déjà choqués par l’accident médical survenu.