Épidémiologie et impact sur la qualité de vie

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Épidémiologie

Le vitiligo est la cause la plus fréquente de dépigmentation. Il s’agit d’une maladie auto-immune chronique, évoluant par poussées, de périodicité et d’intensité différentes selon les patients. L’expression clinique de la maladie se traduit par l’apparition progressive de plaques de dépigmentation sans troubles trophiques associés.

La plus grande étude épidémiologique en lien avec le vitiligo a été réalisée en 1977 sur l’île de Bornholm au Danemark, où la prévalence de la maladie était estimée à 0,4 % de la population [1]. Des résultats similaires ont été retrouvés dans la population des Antilles françaises [2] et dans l’étude “Objectifs Peau”, une étude en population générale réalisée en France métropolitaine [3].

Plus généralement, la prévalence mondiale du vitiligo est estimée entre 0,5 % et 2 %, avec des pics de prévalence allant jusqu’à 8,8 % en Inde, probablement en lien avec les vitiligos induits par la pollution [4, 5]. D’autres études de prévalence réalisées au Mexique et au Japon indiquent également des incidences élevées de vitiligo [5]. Une étude, incluant une large population chinoise, et par conséquent évitant le biais de sélection des études en milieu hospitalier, confirme une prévalence globale en Chine de 0,6 %, avec une prévalence plus faible de la forme segmentaire (2,5 % de la prévalence totale) et une prévalence plus élevée du vitiligo focal (36 %) que celles rapportées dans d’autres études [6].

Des différences dans la classification des maladies, le manque de tests diagnostiques de confirmation simples, la réalisation des études dans des populations spécifiques et non représentatives de la population générale pourraient expliquer cette variabilité des données épidémiologiques. De plus, les écarts entre les données de prévalence et d’incidence pourraient être attribuables à un taux de notification plus élevé dans les pays où la stigmatisation sociale et culturelle en rapport avec le vitiligo est plus importante en raison d’un phototype plus foncé et donc de lésions plus visibles [7-11].

La plupart des cas de vitiligo non segmentaire surviennent sporadiquement. Entre 15 % et 20 % des patients atteints de vitiligo ont un ou plusieurs parents au premier degré atteints de vitiligo [12]. Les adultes et les enfants des deux sexes sont également touchés, même si les femmes consultent plus fréquemment, probablement en raison d’une charge sociale plus lourde [7, 8]. La prévalence augmente[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Hôpital Henri-Mondor, Université Paris Est Créteil, CRÉTEIL ; Epidemiology in Dermatology and Evaluation of Therapeutics (EpiDermE), EA7379, Université Paris Est Créteil, DHU VIC, CRÉTEIL.