Quoi de neuf en pathologie unguéale ?

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Pigmentations

  • La régression spontanée de la pigmentation unguéale d’un nævus mélanocytaire de la matrice unguéale du pouce gauche d’un garçon de 14 ans a fait l’objet d’un article intéressant [1]. Six mois après sa première consultation, un pâlissement important de la bande longitudinale fut suivi, après sa disparition 5 mois plus tard, de la présence dans le repli sus-unguéal de petits globules sombres, brunâtres, visibles au dermoscope, un signe déjà décrit comme annonciateur d’une disparition de la bande longitudinale. Toutefois, la particularité de cette observation réside dans l’existence de ce signe non pas sur la tablette mais dans le repli, contrairement aux cas publiés jusqu’ici dans la littérature.

Les auteurs notent avec justesse que la disparition de la mélanonychie signifie simplement l’arrêt de production de mélanine et non l’absence du nævus.

  • Décrit en 1992, l’onychomatricome est devenu classique et seules ses formes atypiques font l’objet de publications (fig. 1). C’est ainsi que certains cas ont pu faire discuter la possibilité d’un mélanome devant l’existence d’une pigmentation débordant sur un repli latéral et remontant sur le repli proximal, évoquant par conséquent au premier abord un signe de Hutchinson [2].

  • Les manifestations cutanéo-muqueuses du Chikungunya sont maintenant bien connues et surviennent chez 30 à 50 % des victimes de l’infection.

La pigmentation cutanée est une des anomalies les plus fréquentes. L’atteinte unguéale a été signalée par quelques auteurs sous forme de lunule noire, de mélanonychie, d’onychomadèse et d’hémorragies sous-unguéales. Toutefois, l’École de Delhi vient de rapporter une pigmentation isolée des ongles à type de mélanonychie, inconnue jusqu’ici, d’aspect diffus, brun-noir avec accentuation le long des crêtes longitudinales [3]. La connaissance de cette présentation bénigne permettra d’éviter des recherches diagnostiques invasives et un traitement agressif.

  • La mélanonychie iatrogène est causée par une activation mélanocytaire dans la matrice unguéale. Il est banal d’observer une atteinte polydactylique dont la cause principale réside dans la chimiothérapie.

Mais la liste étiologique[...]

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À propos de l’auteur

Centre de diagnostic et traitement des maladies des ongles, CANNES.